23-07-2025
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Paul Watson dit son « incroyable soulagement » après le retrait de la notice rouge d'Interpol qui le visait
ENVIRONNEMENT - « C'est un incroyable soulagement ». L'activiste Paul Waston a vu sa notice rouge levée par Interpol mardi 22 juillet, treize ans après son émission sur la base d'un mandat d'arrêt international japonais. La décision de l'organisation policière internationale intervient presque un an jour pour jour après l'arrestation du fondateur de l'ONG Sea Shepherd au Groenland.
Paul Watson promet de « mettre un terme à la chasse baleinière » devant des centaines de soutiens à Paris
Détenu pendant cinq mois par le Danemark, il avait été libéré en décembre après le rejet, par les autorités du pays, de la demande d'extradition du Japon, qui l'accuse d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010, dans le cadre d'une campagne de Sea Shepherd.
« Cette affaire était politique », a commenté Paul Watson mardi dans les colonnes de Libération, estimant que la décision d'Interpol acte « l'énergie démesurée déployée par le Japon dans le but d'obtenir du Danemark mon arrestation au Groenland pour des faits mineurs. » « C'est aussi une manière diplomatique de dire que le mandat d'arrêt international japonais avait des motivations politiques », a-t-il ajouté.
Une arrestation de Paul Watson serait « excessive » selon Interpol
De fait, la décision de la commission de contrôle des fichiers (CCF) d'Interpol d' « effacer » la notice rouge « a été prise à la lumière de nouveaux faits, incluant le refus du Danemark d'extrader Paul Watson », a confirmé à l'AFP un porte-parole de l'organisation policière. Selon des extraits de la décision consultés par l'agence de presse, la CCF a estimé qu'une arrestation de l'activiste via une notice rouge serait « disproportionnée ».
La commission souligne également que le dossier Paul Watson témoigne d'un « engagement proactif et répété des autorités japonaises » qui « tend à mettre en lumière le caractère stratégique de ce dossier et son importance symbolique », au-delà de son intérêt réel au fond, ce qui « pourrait démontrer l'existence d'éléments politiques autour du dossier ».
Interrogé par Libération sur l'impact que cette notice rouge dans sa vie, Paul Watson a reconnu avoir « manqué beaucoup de choses ». « Je n'ai, par exemple, pas pu retourner au Canada, mon pays natal » et « mon frère est mort pendant cette période », a-t-il confié. Pour autant, l'activiste estime que les derniers mois, et notamment sa détention au Danemark, n'ont pas été vains.
, a-t-il estimé, se félicitant d'avoir reçu « beaucoup de soutiens » et des « résultats inespérés ».